12 décembre 2022

Projet-pilote visant à tester le «Smart Readiness Indicator» sur des bâtiments belges

Depuis des années, Ingenium participe au développement du SRI ou «Smart Readiness Indicator» (Indicateur de Potentiel d’Intelligence), qui montre dans quelle mesure un bâtiment est prêt à offrir des services intelligents. Une phase de test non officielle se déroule actuellement en Belgique, sous la direction du CSTC. Dans ce cadre, le SRI est appliqué à des bâtiments réels. Les résultats de ce test peuvent servir de facteur déclencheur pour les autorités, afin de lancer la phase de test officielle, imposée par l’Union européenne. Cela se révélera déterminant dans le choix des autorités d’associer obligatoirement le SRI à l’audit CPE ou non.  

Projet-pilote visant à tester le «Smart Readiness Indicator» sur des bâtiments belges

Pour déterminer le degré d’intelligence d’un bâtiment, un indicateur s’avère nécessaire. En effet, il cartographie différents éléments : la capacité d’un bâtiment (ou d’une partie de celui-ci) à ajuster son fonctionnement aux besoins (santé, confort, bien-être) de l’habitant/usager, à optimiser l’efficacité énergétique, et à adapter le fonctionnement des installations aux signaux envoyés par le réseau public (flexibilité énergétique).

Le SRI occupe une place particulière parmi ces indicateurs, car les autorités européennes ont pris, elles-mêmes, l’initiative de développer un outil pouvant servir de référence pour toute l’Europe. VITO constituait le moteur du consortium formé à cette fin, à la demande de la DG Énergie de la Commission européenne.

Mise en œuvre volontaire, pour le moment

Le SRI se concentre sur le réglage intelligent des installations techniques. D’une part, pour garantir un maximum de confort et de bien-être aux utilisateurs du bâtiment, et d’autre part, pour utiliser efficacement l’énergie disponible, de manière à limiter la consommation. Cet outil a été conçu au cours de la période 2017-2020. Il s’agit d’une liste standard de services à considérer (chauffage, eau chaude, production d’électricité, ...) et de facteurs de pondération, qui évaluent le niveau maximal réalisable pour chaque service, par rapport au niveau réel. Une partie du SRI sera commune à l’ensemble de l’UE, avec des degrés de liberté qui pourront être interprétés par chaque État membre.

Cependant, comme la Belgique et les entités fédérées n’ont pas encore interprété ces degrés de liberté, la liste standard existante est utilisée actuellement. Pour le moment, l’Europe permet une mise en œuvre sur une base volontaire. Une officialisation ne sera possible qu’après avoir terminé la phase de test obligatoire, qui – comme mentionné ci-dessus – n’a pas encore commencé pour la Belgique. Toutefois, dans la proposition actuelle de révision de la DPEB, le calcul du SRI pourrait devenir obligatoire, pour les bâtiments dont les installations ont une capacité supérieure à 290 kW.

Test sur des bâtiments réels

Afin de démontrer le potentiel du SRI, le CSTC a récemment créé un groupe test, composé, entre autres, de représentants de bureaux d’études, d’entrepreneurs, de développeurs de plateformes énergétiques numériques et d’autorités publiques. Chacun des 10 membres emploiera cet outil pour 1 bâtiment réel (existant). À cette fin, les membres s’appuieront sur les plans et les descriptions de règles, une visite sur place, les données que le système de gestion du bâtiment collecte et les connaissances du gestionnaire de l’immeuble. Ensuite, le CSTC rassemblera toutes les expériences, et l’outil sera évalué. Plus tard dans l’année, les résultats seront publiés et présentés, lors d’un séminaire organisé par le CSTC.

Un outil qui évolue

Ingenium participe à un autre groupe de travail : le «Maintenance & potential extension of the SRI calculation methodology WG2» (groupe de travail 2 pour l’entretien et l’extension potentielle de la méthode de calcul du SRI). Ce groupe de 15 membres, issus de différents pays européens (avec la présence de VITO et du CSTC, pour la Belgique), s’occupe de l’entretien ainsi que du développement et de l’amélioration futurs du SRI. En outre, la liste fixe des services est examinée régulièrement. Les sujets déjà abordés au sein de ce groupe de travail sont les suivants :

la rationalisation de l’approche commune de l’UE : ce qui est important d’avoir en commun et ce qui peut être géré localement.
La variabilité de la méthode de calcul du SRI : régions, type de bâtiment, âge du bâtiment, etc.
L’impact des résultats des tests-pilotes, sur la progression du SRI.
La récupération d’énergie pour les ascenseurs.
Le processus de gestion des changements transparent : tenir compte du futur processus, en cas de modification des méthodes de calcul.
Comment demander des modifications du SRI relatives au catalogue de services, à la notation ainsi qu’à la pondération, et à la gestion de la partie commune au sein de l’UE, par rapport à un pays particulier.

Précurseur

Ingenium contribue au développement et au test du SRI, pour plusieurs raisons. En tant que précurseur, nous aimons toujours suivre de près les évolutions les plus récentes, en matière de gestion durable de l’énergie et du confort dans les bâtiments. En ce qui concerne spécifiquement le SRI, deux autres éléments entrent en jeu. Divers développeurs conçoivent et commercialisent (ou essaient de commercialiser) des outils similaires. Seuls quelques-uns de ces derniers finiront par subsister. Le SRI nous semble avoir de grandes chances d’y parvenir, puisque la Commission européenne soutient son développement et promeut cet outil dans le plus grand nombre de pays possible. Par ailleurs, nous croyons qu’un tel indicateur peut s’avérer intéressant pour les immeubles locatifs, et que le SRI révèle sa valeur en tant que point de départ pour innover, dans le secteur des nouvelles constructions comme dans celui de la rénovation. Il est certain que les labels qui mesurent la durabilité, le confort et la qualité des données, gagnent en importance, sur le marché des bureaux. À cet égard, un label relatif au potentiel d’intelligence d’un bâtiment peut constituer un complément précieux.

Plus d’infos

Si vous voulez en savoir plus sur le SRI, contactez notre expert, Jasper Meynen, via l’adresse électronique jasper.meynen@ingenium.be ou par téléphone, au numéro 050 40 45 30.

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