Réseau de chauffage dans le centre de Bruges

La ville de Bruges souhaite étudier la faisabilité du développement d’un réseau de chauffage dans son centre.

La ville de Bruges a l’ambition de rendre l’ensemble de son territoire climatiquement neutre, d’ici 2050. Cette tâche constitue un véritable défi, en ce qui concerne le centre-ville. En effet, les nombreux bâtiments historiques et classés ne sont pas faciles à isoler, de sorte que les technologies de chauffage renouvelables classiques, telles que les pompes à chaleur, ne conviennent pas partout.

Voilà pourquoi Ingenium a examiné, pour le compte de la ville, si un réseau de chauffage dans le centre pourrait offrir une solution durable et abordable. Bruges possède déjà beaucoup d’expérience en matière de réseaux de chauffage, car, depuis 1985, l’incinérateur de déchets de l’intercommunale IVBO fournit de la chaleur à l’hôpital AZ Sint-Jan et à la prison, entre autres. Le contexte spécifique du centre de Bruges, qui compte de grands ensembles immobiliers historiques (musées, hôtels, écoles...), et l’existence de potentielles sources de chaleur résiduelle dans les environs, font que le centre-ville, malgré ses ruelles étroites, pourrait accueillir un réseau de chauffage.

Au cours de sa mission, Ingenium a évalué quelles sources de chaleur résiduelle disponibles entreraient en ligne de compte, pour fournir de la chaleur à un réseau de chauffage. Nous avons étudié quatre réseaux de chauffage de proximité (« îlots de chaleur ») : la « stadsrepubliek » autour de la bibliothèque De Biekorf, le centre autour du Markt et du Burg, la zone autour des musées Gruuthuse et Groeninge, et enfin, celle autour d’Oud St-Jan. Pour chacun de ces réseaux de chauffage de proximité, nous avons analysé, d’un point de vue technique, l’installation d’un réseau de chauffage dans la ville, la connexion des bâtiments, l’impact sur les émissions de CO2 et les coûts engendrés. À un stade ultérieur, nous avons examiné comment ces réseaux de chauffage de proximité pourraient être reliés, progressivement, entre eux et aux sources de chaleur résiduelle, pour ne former qu’un seul réseau de chauffage urbain. Là encore, nous avons étudié, d’un point de vue technique, l’installation de ce réseau, l’impact sur les émissions de CO2 et les coûts engendrés.

Enfin, Ingenium a également présenté une vision à long terme, décrivant la manière dont ce réseau de chauffage urbain durable pourrait se développer, à l’avenir, dans d’autres quartiers de la ville, tels que ceux de la Bourse et de la gare, par exemple.